Sommaire Précédent

Boiscommun du XIX siècle à nos jours

Au XIXème siècle, Boiscommun qui avait perdu toute dignité, ne garda que son petit commerce intérieur, ses foires, dont celle aux oies qui était très renommée. En 1830, vu le mauvais état des murs de ville, le conseil municipal les fit réduire de trois pieds de hauteur, n'ayant aucun fonds disponibles pour les réparations urgentes.




Monsieur le Sous-Préfet,
Il n'existe à Boiscommun aucun emblème politique, ni mots Liberté, Égalité, Fraternité apposés sur les édifices publics, ni sur les propriétés privées, lors des événements de février 1848, un arbre de la Liberté a été planté sur la place de la mairie. J'ai fait abattre cet arbre hier, et il n'en reste plus de vestiges. Environ trois semaines après la plantation de l'arbre de la Liberté, des enfants de 6 à 10 ans ont également planté un petit arbre sur le champ de foire. Cet arbre entouré de menuiserie est de belle venue, et n'a point été arraché. je n'ai pas pensé devoir le faire faire sans avoir de nouveaux ordres.
Cet arbre placé entre les chemins n° 24 et 28, ne porte point le nom de Liberté ce seul motif m'a fait suspendre.
je vous prie Monsieur le Sous-Préfet de me dire ce que je dois faire de ce dernier arbre. Aussitôt vos nouveaux ordres, je m'empresserai de les mettre à exécution.
Le Maire


En 1832 et 1849, lors de l'invasion de choléra dans nos environs, la commune de Boiscommun, a obtenu l'autorisation d'aller en forêt couper du genièvre, qui était journellement brûlé dans les rues de la ville. Les habitants se sont parfaitement trouvés de l'emploi de ce moyen, aucun cas de choléra ne s'étant présenté dans la commune. je viens aujourd'hui, Monsieur le garde général vous prier de vouloir bien m'autoriser à accorder aux habitants de ma commune, le droit d'aller couper du genièvre dans la forêt, pour le cas seulement où quelques cas de choléra se manifesteraient dans nos environs et être employé comme par le passé et en atténuer les ravages, je compte sur votre bienveillance et vous prie...
Le Maire




Messieurs
Le conseil municipal de Boiscommun se trouvant réuni avant le jour des funérailles de Victor Hugo, je considère que c'est un devoir pour nous de rendre un suprême hommage à la plus grande personnalité de ce siècle, au poète incomparable, au républicain d'élite, au grand français dont la mort est un deuil universel. Comme on se plaît à le répéter, Victor Hugo peut être revendiqué par tous les partis, parce qu'il personnifiait en lui le génie de la France et demeurera une des gloires de la Patrie. Mais à cette époque où la réaction, reculant les bornes de la licence, et abusant de l'impunité, épuise son vocabulaire pour décrier les républicains et leurs principes, c'est user d'un droit légitime que de constater que Victor Hugo était républicain, et que ses oeuvres immortelles ont glorifié les principes et vanté les vertus de la République.
Par son testament sublime, ce penseur profond, ce chercheur de la vérité, ce croyant, refuse les oraisons de toutes les églises ; cela nous donne le droit de soutenir que nous sommes dans le vrai chemin, nous qui refusons de subir le joug de l'intolérance cléricale. Il demande une prière à toutes les âmes et ses derniers mots sont :je croi's en Dieu, ce qui prouve que la République n'est pas l'ennemie de la religion, et que pour être anticlérical, on peut croire en Dieu et l'honorer par le culte du Vrai et la pratique du Bien. Les républicains ont le devoir de dégager cette moralité de la vie tant admirée du grand éducateur, de sa mort universellement pleurée, des témoignages venus de tous les points du monde, attestant son génie, sa gloire, ses vertus.
Je vous invite, mes chers collègues, à voter à la famille de l'illustre mort, une adresse de douloureuses condoléances et de pieux regrets, avec la manifestation des sentiments d'admiration, dont nos coeurs sont remplis, et que nous transmettrons à nos enfants pour la première étape de la postérité.
Et je vous propose de lever la séance en signe de deuil.
Le conseil adopte la proposition qui précède, et décide qu'une copie de la présente délibération sera adressée à la famille de Victor Hugo.


L'école des filles

L'école et la mairie


Les personnalités devant la mairie lors de l'inauguration du château d'eau:
Jean Zay, Edouard Herriot, Marcel Donon, Dr. Dezarnault, M . Pommier (maire), M. Cabanis (député)


L'Union Municipale de Boiscommun en 1927.


Top Suivant