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Les origines de Boiscommun

Etymologie

A Boiscommun, comme presque partout, la période des origines est en partie conjecturale ; à défaut de documents écrits, on en est réduit à deux enseignements, que fournit l'étude philologique des noms de lieux.

Le nom primitif de cette ville du Loiret, d'après les textes les plus anciens du Moyen Age, étaient en latin Boscus Communi et en vieux français Boiscomin, on le voit, ces noms n'éveillent pas le moins du monde une idée de communauté et d'indigénat; ils indiquent simplement l'appartenance à une famille de nombreux noms de lieux qui gardent à la fois le souvenir d'un motif public et celui d'un ancien propriétaire, comme Champ Beaudoin, Montliard, Mont Berneaume, Bréfontaine, etc.

Sans sortir du Gâtinais, on trouve bien des villages actuels ou disparus, dont le nom est de formation identique, par exemple : Bois Herpin, Bois Minard, Bois Girard, Bois Morand, le Bois Malesherbes, le Bois Gautier, etc. Le nom de Cominus ou Cuminus, Cuminum ou Cominum, était très répandu dans la Gaule romaine; on le retrouve fréquemment dans les recueils d'inscriptions anciennes. Au Moyen Age existait une vieille famille de bourgeois du nom de Comin, dont les membres durant plusieurs générations, ont richement doté l'Hôtel-Dieu de la capitale.

De ce qui précède, il est déjà permis de conclure qu'au début de son existence, Boiscommun a été édifié dans un endroit boisé, qui porte le nom d'un ancien propriétaire, appelé Cominus ou Comin. Pour rappeler cette origine, il serait donc logique de revenir à l'orthographe primitive et d'écrire Boiscomin, ce qui serait d'ailleurs en accord avec la prononciation populaire.

Mais ce nom nous apprend encore autre chose. Il faut remarquer en effet, qu'à la différence de plusieurs autres noms de lieux similaires, comme le Bois Guillaume, le Bois Malesherbes ou le Bois Guillard, Boiscommun, n'est pas précédé de l'article tout comme : Bois Girard, Montliard, Champ Beaudouin. C'est l'indice que ce nom a été formé à une époque où le vieux français n'était pas encore complètement dégagé du latin, et où l'article n'était pas d'un usage courant. On peut en déduire que Boiscommun date du Haut Moyen Age, au plus tard du Xème siècle, ce qui la classe dans les agglomérations d'au moins mille ans d'âge.

Les armes de la ville

Armes de Boiscommun

La ville a conservé un symbole de son passé (vestige de la royauté), représenté par un écusson ceint d'une branche de chêne et d'une branche de laurier. Sur l'écusson, en chef, quatre fleurs de lys d'or, au coeur, un chêne feuillu surmonté d'un corbeau, et reposant en pointe sur un tertre, flanqué à dextre et à senestre de deux fleurs de lys d'or, le tout sur champ d'azur, et surmonté d'une couronne royale.

Ces armes sont sculptées sur la façade de la mairie, et sur le monument aux morts (de 1914-1918 et 1945) qui fut inauguré le 21 octobre 1923, M. François Rolland étant maire.

Une légende rapporte que le roi Louis IX, alias Saint-Louis, s'étant égaré en forêt au cours d'une chasse, aurait retrouvé son chemin grâce au concours d'un corbeau perché sur un chêne. Il aurait alors fait le voeu de faire construire un sanctuaire dédié à la Vierge à cet emplacement.


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