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Boiscommun au Moyen Age

Evolution de la ville

Sous François Ier, furent construits des remparts de pierre et de briques autour de la ville comportant quatorze tourelles, dont les principales étaient la tour Boudeau et la tour Rousset. Les murs avaient trois pieds d'épaisseur et vingt pieds de hauteur; il y avait un grand nombre de créneaux en pierre de taille pour y placer de gros fusils de remparts et les tourelles possédaient trois créneaux chacune. L'enceinte comprenait à l'origine trois portes avec pont-levis : la porte d'Orléans, la porte Bossin et la porte du Cimetière ; la quatrième, la porte du Gué, n'était qu'un passage de piétons. Vers le milieu du XIXème siècle, cette enceinte fut saccagée sous la magistrature de M. Bordier maire, les tourelles furent démolies sauf deux et les fossés comblés.

La ville avait son auditoire, son grenier à sel, son jeu de Paume, son four banal. Les rues principales étaient la rue Bossin, la rue de Bordeaux, la rue des Cercliers, la Grande rue, la rue de la Halle, la rue Neuve, la rue Bédégonde, la rue du Four, la rue du Gué, la ruelle de l'Auditoire, la rue de l'Echelle, etc. Elles étaient agrémentées de nombreuses enseignes (souvent entachées de bizarreries), unique moyen, en ces temps, de donner l'adresse des habitants.

Les maisons de la Cour Dieu et celle de Flottin étaient deux annexes de couvent, dans lesquelles s'exerçait la plus large hospitalité.

En dehors de l'enceinte, le territoire communal s'étendait sur 546 hectares, comprenant les clos suivants: Consecourt, Clos à l'âne, les Jarennes, Flauvert, les Sauvagères, la Fosse Herbault, Moque Souris, Maisons Rouges, La Montagne, La Grand Maison, Les Trois Moulins, Bonny, Montperthuit, Les Brunelles, La Grandine, Couart ou l'étang Cocard ou la Cocardière, La Fosse à l'éveillé, Pied Cochon, Le Petit Versailles, Les Tanneries, etc., noms qui pour la plupart nous sont encore familiers aujourd'hui.


Administrateurs en fonction en 1596
(extrait d'un document des archives départementales)

1. Officiers de la ville et Châtellenie de Boiscommun
M. Zacharie Poissonnet, lieutenant particulier. Jacques Leber, substitut du procureur général. Éduce Besnard, greffier de la Prévôté. Étienne Ferrand, avocat procureur. jean Boucher, procureur. Gervais Rousseau, notaire tabellion royal et procureur. Olivier Rousse, Méry Arrault, Étienne Glumet et Charles Bicher, sous-procureurs. Henri, adjoint pour le roi es-équête et procureur, Jean Huguet, notaire et tabellion royal. François Devault, notaire royal et procureur. Les sergents royaux, au nombre de sept, étaient : Jehan Ducet, Pierre David, René Challeret, Adrien Perret, Étienne Dumourdeau, François Jullian, Besnoit Pestharet. Adrien Pellard, courtier en vins. Pierre Chambeaulin, greffier des tailles. Robert Dugué, greffier du sel, était greffier des présentations en châtellenie.

2. Officiers du grenier à sel de Boiscommun
MM. Jehan Regnard et Jacques Bourdin, grainetiers domiciliés néanmoins au chef-lieu de l'élection, . Sébastien Mauduit, contrôleur. Barthélémy, avocat du roi. Pierre Desvont, procureur du roi. François Paillet, greffier.


La ville de Boiscommun devint considérable dès le Moyen Age. Des constructions s'élevèrent; on édifia d'abord une enceinte très grande pour une église, un château, et plusieurs places, entourée de faubourgs très étendus, englobant Maisons Rouges, Pied Cochon, rue Talva, Consecourt, etc. Il y eut plusieurs paroisses : Saint-Louis, Saint-Étienne, Saint-Lazare.

Le château royal était très vaste, comprenant des appartements pour loger toute la cour, ainsi que de grandes écuries. Il tenait face à l'église au soleil levant, à la Grande rue, au midi à une place publique, au couchant à la rue Basse, et au nord à la rue des Cercliers. Sur une éminence fut bâtie une citadelle destinée à la défense de la ville, dans un endroit nommé les Cartes, derrière l'hôtel Dieu.


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