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L'église, l'hôtel-Dieu et le cimetière

Architecture extérieure de l'église

La façade a été refaite au XVème siècle, mais on y a conservé un portail en plein cintre du XII' siècle. Dénué de tympan, il est bordé d'une archivolte à la gorge perlée, au-dessus de trois rangs de claveaux, dont les deux premiers ont l'arête émoussée par un tore, tandis que, au troisième, elle est creusée d'un cavet, meublé de perles et de masques. Ces différents éléments reposent sur des colonnes aux chapiteaux revêtus de feuilles de fougères, sous un astragale torique; les bases sont contournées de deux tores aplatis, bordant une large scotie. Au-dessus, une fausse baie est tracée en mitre, dans un doublement du mur, qui supporte un passage de circulation, correspondant, au sud, à une tour d'escalier pentagonale, et terminée par un lanterneau de pierre.

Ce passage permet de surveiller l'état d'entretien d'une large verrière en tiers point et au remplage flamboyant, qui est percée sous le pignon entièrement nu ; autrefois, ce passage contournait les côtés de l'édifice, jusqu'à la tour du clocher et devait être couvert de plomb.

Quand, à la fin du XIXème siècle fut refait entièrement le clocher et les couvertures des bas-côtés, ce passage extérieur et la base des fenêtres hautes de la grande nef furent obstrués. On peut remarquer, de l'intérieur, cette base murée sur une faible hauteur.

Sur la façade, deux petites portes en anse de panier, surmontées d'une accolade correspondent aux bas-côtés, éclairés chacun par une fenêtre brisée qqqui, elles aussi, sont garnies d'un soufflet et de mouchettes, au dessus de deux compartiments tréflés. La façade est épaulée d'un côté par la tour, et de l'autre par un contrefort que termine un glacis.

La chronique veut que l'église ait eu deux clochers dont un couvert de plomb doré; s'il y en eut un autre, ce ne pouvait être qu'une flèche construite sur la tour de l'escalier, comme l'indique son entablement à six pans, et qui fut remplacé par une sorte de chapeau en pierre qui ne s'accorde nullement avec le style de l'édifice.

Ce sont des contreforts, amortis par une bâtière, qui soutiennent l'élévation latérale des collatéraux; mais ceux contreboutant la nef sont semblables aux premiers, et percés d'un passage de circulation. Des arcs de décharge, lancés derrière le triforium, portent sur leur clefs les entraits qui l'etrésillonnent, et qui furent signalés à l'intérieur. Enfin, la corniche repose sur des modillons, dans les parties du XIIIème siècle, et sur des crochets dans les autres. Le clocher central est une tour carrée, renforcée de contreforts aux angles, et ajourée de fenêtres en plein cintre.

Le choeur et le chevet plat, soutenus par des contreforts au long glacis, ne donnent matière à aucune observation.

Au début du XVIIIème siècle, en 1704 exactement, la foudre tomba sur le clocher et le brûla complètement. Il fut reconstruit dans sa forme actuelle. On lit sur la façade de la tour carrée et sous l'horloge: 1713, date sans doute de sa restauration. Après qu'elle ait été classée monument historique, le service des Beaux-Arts et la commune entreprirent vers 1900 de grosses réparations; un des quatre piliers du clocher (sud-ouest) s'étant affaissé, fut refait à neuf. Le clocher fut entièrement démonté jusqu'aux pierres. Les couvertures et le dallage furent remis à neuf à la même époque.


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